Communiqué Lyon Turin



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Michel Bouvard ,Sénateur de la Savoie est intervenu dans le débat sur la ratification de l'accord franco-italien
portant engagement définitif du tunnel de base de la ligne nouvelle ferroviaire Lyon-Turin


le Sénat a approuvé ce 26 janvier 2017 à la quasi unanimité, seul le groupe écologiste a voté contre, les élus du front national hostile au projet étant absents, l'accord franco-italien du 24 Février 2015 et le protocole additionnel de Venise du 5 Mars 2016 portant sur l'engagement définitif de la réalisation du tunnel de base, entre Saint jean de Maurienne et Suse de la ligne nouvelle ferroviaire Lyon Turin.

Michel Bouvard a salué la continuité de l'engagement de la République sur ce projet stratégique , marqué par le soutien de 4 présidents de la République successifs :François Mitterrand , Jacques Chirac , Nicolas Sarkozy et François Hollande, et la capacité des élus à travailler ensemble comme il a eu l'occasion de le faire dans le cadre de la mission menée sur le financement avec Michel Destot , député de l'Isère à la demande du Premier ministre manuel Vals.

Il a rappelé que ce vote intervient après plusieurs semaines de pollution dans les vallées alpines ( vallée de l'Arve , cluse de Chambéry, Maurienne ) dont le trafic routier assume une part de l'origine, rappelant l'urgence et la pertinence du choix du report modal du transport des marchandises dans les alpes franco italiennes.

Il a souligné le fait qu'il n'y avait pas d'alternative au Lyon Turin, sauf à considérer que nos échanges avec l'Italie et les Balkans deviennent marginaux et que l'on se désintéresse de la compétitivité de notre façade maritime, alors même que la réalisation de nouveaux tunnels en Suisse , en Italie et en Autriche sur un axe nord-sud allait conforter le développement des ports de l'Europe du Nord : Allemagne et Pays Bas. Il a surtout dénoncé l'imposture du discours consistant à présenter la ligne historique du Mont Cenis, conçue il y a plus de 150 ans , au temps du royaume de Piémont Sardaigne comme suffisante. Précisant les caractéristiques d'un ouvrage franchissant les Alpes à 1300m d'altitude avec des pentes à 13 pour mille, limitant les convois à 1600 tonnes et à une vitesse de 30 à 50 km il a démontré que cette ligne ne pouvait répondre aux objectifs de compétitivité du fret ferroviaire et du report modal.

Il a également souligné l'engorgement du trafic poids lourds sur le littoral où les flux dépassent dorénavant ceux d'avant crise avec une croissance de 7% à Vintimille en 2016 alors même que la croissance est à nouveau soutenue pour les tunnels du Fréjus et du Mont Blanc démontrant que le tassement des échanges était lié à la conjoncture issue de la violence de la crise en 2008 et non pas à un phénomène durable.


Le sénateur a souligné enfin la chance que représentait le financement exceptionnel de cet ouvrage, dont la France sur le territoire de laquelle il se situe pour 80% ne devra assurer que le quart soit 200 Millions d'Euros par an pendant la période du chantier, compte tenu de l'apport de l'Europe et de la république italienne.Il a appelé au delà du financement qui sera apporté par le fonds pour le développement de l'intermodalité dans le massif alpin , à la mise en place rapide de l'eurovignette alpine comme cela a été fait en Autriche pour la réalisation du tunnel du Brenner, accompagnée par la mobilisation des" prêts mobilité verte" de la Caisse des dépôts. Il a regretté le signal négatif qu'a constitué la suppression contre l'avis du Sénat et malgré les réserves du gouvernement du support juridique de l'écotaxe en loi de finances .